1 avril 2025
La Direction générale du travail a publié en août 2024 un guide à destination des victimes d’accident du travail et de leurs familles. Ce document fournit une explication précise de la procédure à suivre, des droits ouverts et des démarches indispensables après un accident survenu dans le cadre professionnel.
Un accident du travail est un événement soudain, daté avec certitude, ayant causé une lésion physique ou psychologique. Ce dernier doit avoir un lien direct avec le travail, même en dehors des locaux habituels (cantine, parking, télétravail). La déclaration à l’employeur doit être faite sous 24 heures, ce dernier ayant l’obligation de signaler l’accident à la caisse d’assurance maladie sous 48 heures. En cas de manquement, la victime peut directement déclarer l’accident dans un délai maximal de deux ans, en adressant un courrier recommandé avec accusé de réception et en se procurant le formulaire officiel sur ameli.fr.
Il existe également une reconnaissance particulière pour les accidents de trajet entre le domicile et le lieu de travail.
Voir aussi « Déclaration d’accident du travail sur Net-Entreprises«
Un arrêt de travail lié à un accident suspend l’exécution du contrat sans y mettre fin (Voir Arrêt de travail et DSN et AT/MP Taux de cotisation des accidents du travail (AT) et maladie professionnelle (MP) ). Durant cette période :
Le salarié est également protégé contre le licenciement, sauf faute grave ou impossibilité avérée de reclassement.
En cas d’arrêt supérieur à 30 jours, plusieurs dispositifs existent :
Le médecin du travail statue alors sur l’aptitude ou l’inaptitude du salarié à reprendre son poste.
Si le médecin du travail déclare l’inaptitude du salarié, l’employeur doit impérativement rechercher un reclassement approprié, sauf mention expresse du médecin indiquant que tout maintien dans un emploi serait gravement préjudiciable.
En cas de proposition de reclassement :
L’absence de reclassement justifié ou de refus de postes conformes ouvre droit au licenciement pour inaptitude, assorti d’une indemnité spéciale doublée par rapport à l’indemnité légale de licenciement.
La famille bénéficie d’un soutien psychologique via les cellules d’urgence médico-psychologiques (CUMP). Les frais d’obsèques peuvent être pris en charge, dans la limite de 1932 € en 2024, soit par la caisse d’assurance maladie, soit par la prévoyance d’entreprise, soit par la convention collective applicable.
Le capital décès doit être sollicité auprès de la CPAM ou de la MSA.
La victime ou ses ayants droit peuvent :
La reconnaissance de la faute inexcusable permet l’obtention d’une majoration de la rente et l’indemnisation des préjudices non couverts (souffrances physiques, pertes de promotion, déficit fonctionnel).