25 avril 2025
À compter du 1er mai 2025, le taux de droit commun de la contribution d’assurance chômage connaîtra une baisse de 0,05 point. Concrètement, le taux applicable à l’ensemble des employeurs passe de 4,05 % à 4,00 %. Cette modification découle des nouvelles orientations issues de la convention d’assurance chômage.
La réforme ne s’arrête pas à ce taux de droit commun. Elle affecte également le dispositif de modulation des contributions, plus connu sous le nom de bonus-malus. À partir de cette même date, le 1er mai 2025, les taux individualisés attribués aux employeurs selon leur comportement en matière de recours aux contrats courts seront ajustés.
Les seuils plancher et plafond de ce mécanisme évoluent eux aussi : désormais, aucun taux modulé ne pourra descendre en dessous de 2,95 % ni dépasser 5,00 %. Cette fourchette s’appliquera jusqu’au 31 août 2025, date de fin de la période de modulation actuelle.
Les employeurs n’ont pas à effectuer de démarches spécifiques pour obtenir leur nouveau taux modulé. 2 canaux distincts assurent la transmission de cette information :
Ces 2 canaux assurent une couverture exhaustive, y compris pour les salariés affiliés à une caisse de congés payés.
Les comptes rendus métier CRM n°117 précisent deux taux distincts :
Cette mise à jour des taux aura un impact immédiat sur le coût du travail pour les entreprises concernées. Elle peut entraîner une baisse (ou une hausse, selon les cas) du montant global de cotisation chômage à régler. Il est donc essentiel pour les directions financières, les experts-comptables et les gestionnaires de paie de mettre à jour leurs outils et de vérifier l’application correcte de ces nouveaux taux dès les paies de mai 2025.
Pour les employeurs sujets à une forte rotation de personnel, la vigilance est de mise : un taux de 5,00 % peut alourdir significativement la charge sociale. À l’inverse, un taux de 2,95 % constitue une incitation indirecte à adopter une politique RH plus stable et durable.
La réforme introduit une fois encore de la complexité administrative, imposant aux entreprises une réactivité accrue face à des évolutions fréquentes et techniques. Pourtant, en cas d’erreur ou d’omission, l’URSSAF ne fera pas preuve de tolérance.
En conclusion, cette évolution des taux de contribution chômage impose une veille sociale rigoureuse et une adaptation technique immédiate. Elle confirme la logique de responsabilisation financière des employeurs dans la gestion de leur masse salariale, au détriment parfois de la lisibilité du système.