25 janvier 2025
Déclarer correctement le prélèvement à la source dans la DSN ne suffit pas. Encore faut-il que l’administration puisse effectivement prélever les montants dus. Et pour cela, tout repose sur un enchaînement de conditions techniques et administratives que beaucoup d’entreprises négligent. À tort. Car le moindre raté dans le reversement à la DGFiP déclenche une réaction administrative impitoyable : rejet, signalement, puis pénalités. Voici comment verrouiller votre processus de reversement.
Les données de reversement sont intégrées dans la DSN, dans un bloc spécifique intitulé « Versement Organisme de Protection Sociale – S21.G00.20 ». C’est ce bloc qui contient toutes les informations que la DGFiP utilisera pour effectuer le prélèvement bancaire. (Voir ici le détail des blocs de la DSN)
Il doit obligatoirement comporter :
Toute erreur ou omission sur l’un de ces éléments empêche le prélèvement et expose l’entreprise à un défaut de reversement.
L’administration ne prélève pas sur un compte inconnu. Avant toute chose, l’entreprise doit avoir :
Cette triple obligation est souvent négligée. De nombreux chefs d’entreprise pensent à tort que la simple présence d’un IBAN dans la DSN suffit à autoriser le prélèvement. Ce n’est pas le cas. Le mandat SEPA est un prérequis juridique non négociable.
À noter : si vous utilisez déjà ce compte pour d’autres obligations fiscales, aucune démarche complémentaire n’est nécessaire. Sinon, chaque compte utilisé doit faire l’objet d’un mandat distinct.
En règle générale, le prélèvement est effectué dans les jours qui suivent l’échéance de dépôt de la DSN (5 ou 15 du mois). Il intervient en moyenne le cinquième jour suivant cette échéance, sous réserve du calendrier interbancaire et des jours fériés.
Ce délai est à anticiper dans la gestion de trésorerie de l’entreprise, car les fonds doivent être disponibles sur le compte au moment du prélèvement. Un solde insuffisant peut entraîner un rejet, avec signalement immédiat.
Voici les erreurs les plus courantes à éviter :
Un prélèvement rejeté est considéré comme un défaut de paiement. Ce qui ouvre droit, pour l’administration, à l’application d’intérêts de retard, voire de majorations.
Il ne suffit pas de transmettre une DSN conforme pour être à jour vis-à-vis du fisc. La DGFiP attend un reversement effectif, ponctuel, traçable. Si le prélèvement échoue, il vous appartient d’initier manuellement le paiement, avec toutes les difficultés administratives que cela implique.
La seule stratégie efficace consiste à :