25 février 2025
Parmi les outils à disposition des employeurs pour appliquer correctement le prélèvement à la source (PAS), le service TOPAze fait figure d’exception : peu connu, souvent mal utilisé, et pourtant extrêmement utile. Il permet d’éviter bon nombre d’erreurs dès l’embauche, notamment celles qui concernent l’application du taux par défaut. Encore faut-il comprendre son fonctionnement réel… et ses limites.
TOPAze est un service mis en place pour permettre à l’employeur de récupérer le taux personnalisé d’un salarié avant même le premier versement de salaire. Autrement dit, il offre une alternative concrète au recours au taux non personnalisé.
L’intérêt est double :
Ce service s’avère particulièrement utile dans deux cas :
TOPAze repose sur une transmission de NIR (ou NIA) à la DGFiP, accompagnée des données d’identification complètes du salarié. En retour, l’employeur reçoit un fichier contenant le taux personnalisé applicable.
Mais attention : la demande ne peut pas être massive. Le service est limité à 10 000 individus maximum par transmission. Il est donc inutile – et contre-productif – d’y recourir pour l’ensemble du personnel.
Par ailleurs, l’utilisation de TOPAze nécessite que l’employeur soit en possession d’un NIR valide, et que l’identification du salarié soit complète (nom, prénom, date et lieu de naissance, département/pays de naissance). Un seul champ erroné et le retour sera vide ou erroné.
Malgré son utilité, TOPAze fait l’objet de nombreux ratés, souvent liés à une mauvaise compréhension du dispositif :
TOPAze est un service en amont de la DSN. Il ne remplace pas la lecture des CRM après transmission. Il vient la compléter.
Voici ce qu’un gestionnaire de paie ou un dirigeant doit impérativement retenir :
Trop d’entreprises laissent passer cette opportunité d’appliquer le bon taux dès le premier bulletin. Le résultat ? Des salariés ponctionnés au taux maximum, des tensions RH, des régularisations fastidieuses.
TOPAze ne fait pas tout. Il ne corrige pas les erreurs de paie, ne remplace pas la DSN, et ne compense pas une mauvaise gestion du CRM. Mais utilisé intelligemment, il permet de professionnaliser l’entrée du salarié dans le circuit fiscal.
Dans un contexte où la DGFiP ne fera aucun effort pour vous rattraper si vous vous trompez, TOPAze est une corde de plus à votre arc. À condition de l’utiliser comme un outil ciblé, pas comme une rustine de dernière minute.